C’est le clap de fin pour les steaks de soja et consorts. Le 27 mai dernier, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la proposition de loi relative à la transparence des produits agro-alimentaires, et avec lui, l’amendement interdisant aux produits qui contiennent une part significative d’ingrédients végétaux de revendiquer des allégations associées aux aliments d’origine animale.

Fin de l’ambigüité

Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse et auteur de cet amendement , considère que le recours à ces mentions constitue une pratique commerciale trompeuse. « Le marketing de ces produits reprend souvent des dénominations associées aux protéines animales alors que ces denrées en contiennent une part très restreinte ou nulle. Ils introduisent de fait une confusion dans l'esprit du consommateur, en lui laissant penser que les produits végétaux auraient la même qualité et les mêmes propriétés nutritionnelles que les produits carnés. Ce qui est faux », dénonce l’élu.

Il revient désormais au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de préciser par décret les modalités d’application de cette mesure afin de définir les termes concernés (steak, saucisses, haché, émincé, fromage, etc.) mais aussi la teneur en protéines animales des produits visés par ce texte.

Les produits concernés par cet amendement se trouvent principalement dans la catégorie traiteur au rayon frais.

Révision des étiquettes

« L'offre 100 % végétale doit pouvoir se vendre pour elle-même, sans emprunter un vocabulaire impropre, contraire à sa définition », poursuit l’élu. Plusieurs opérateurs vont devoir revoir leurs étiquettes. Ils pourront s’inspirer de certains de leurs confrères qui font déjà preuve de créativité pour faire valoir leur identité en rayon, à l’instar de Jay&Joy et de son vromage baptisé Jeta ou de Nutrition & Santé avec ses Soyciss’ fumées.