Salvia multiplie ses engagements

17 novembre 2021 - Erwan Le Fur

Le spécialiste de l’aromathérapie vient d’annoncer qu’il bannissait le recours à des étuis en carton pour sa gamme de compléments alimentaires au profit de flacons en PET 100 % recyclés et recyclables. Cette initiative permettra d’économiser une demi tonne d’emballage par an, assure la société vendéenne.

Un tout nouvel éco-site en 2020 (lire Circuits Bio N°2 Septembre-Octobre 2020), puis une première production de Périlla 100 % française au printemps dernier… la marque vendéenne Salvia poursuit ses initiatives en faveur de l’environnement avec l’annonce toute récente de la suppression des étuis en carton de sa gamme de compléments alimentaires pour passer sur des flacons en PET 100 % recyclables et recyclés.

Haro sur la consommation de papier

Cette décision agit « directement sur la diminution de l’empreinte écologique de la marque, peut-on lire dans un communiqué publié le 15 novembre, qui pourra réaliser une économie d’emballage de près de 500 kilos par an à terme ». Parallèlement à la suppression de ses étuis, la société basée à Landeronde (85) a pris la décision de ne plus imprimer ses catalogues. L’ensemble de ces mesures permettra de réduire de plus de 80 % la consommation de papier de Salvia.

En avril dernier, l’entreprise familiale reprise en 2006 par Paul Grossin, fils du fondateur, annonçait le lancement d’une expérimentation inédite visant à cultiver en France la Périlla. Une plante herbacée de la même famille que la menthe importée d’Asie, dont Salvia extrait une huile essentielle incorporée dans la plupart de ses formules d’aromathérapie. Les graines de la plante sont également utilisées pour produire de l’huile végétale, particulièrement bien pourvue en oméga 3. 

Au total, ce sont cinq hectares de Périlla destinés à la production d’huile essentielle (à partir des feuilles) et dix hectares pour la production d’huile végétale qui sont entièrement dédiés à cette toute nouvelle culture construite sur une collaboration 100 % locale (production et distillation).

L’autosuffisance dans la ligne de mire

Les analyses menées dans le laboratoire du nouvel éco-site de Salvia ont permis à ses équipes de confirmer que l’huile essentielle ainsi produite rencontre les critères de qualité de la société. Le rendement est par ailleurs proche de ce qui était attendu. D’ici la fin de l’année prochaine, la totalité de l’huile essentielle de Périlla utilisée par Salvia sera cultivée sur le sol français. Il faudra en revanche deux à trois ans pour que l’entreprise produise l’huile végétale en quantité suffisante pour ne plus avoir à en importer.