Interview
« Notre volonté est d’étendre nos activités à un plus grand nombre de producteurs et de territoires » - Grégory Gicquel, co-fondateur d’Ecolive
La société nantaise fondée en 2010 propose un service commercial externalisé en cinq phases (de la gestion des grands comptes à l’action terrain dans les points de vente) pour les marques qui souhaitent se développer dans le réseau des magasins bio en France, en Allemagne et bientôt au Benelux. Passées les turbulences liées au confinement, Ecolive entend rebondir en misant sur l’export notamment. Le point avec Grégory Gicquel l’un de ses fondateurs.
Circuits Bio – Ecolive a soufflé en mars ses 10 bougies sans même une coupe de champagne ?
Grégory Gicquel – Et non, malheureusement (rires) ! On avait prévu de fêter l’événement avec les équipes le jour J et d’organiser au début de l’été une soirée à Nantes avec tous nos partenaires (marques, grossistes et enseignes). Ce n’est que partie remise. Au-delà de l’aventure de l’entreprise, c’est aussi une aventure de copains qu’on souhaite célébrer. Olivier et moi on se connait depuis qu’on a 14 ans, ça fait 10 ans qu’on travaille ensemble. Non seulement on est toujours associés mais en plus on est toujours copains.
CB – Que retenez-vous de vos dix premières années d’activité ?
GG – Des rencontres incroyables, des gens complètement investis, militants et ultra ouverts à la discussion. Dans la bio, les acteurs produisent et souhaitent vendre mais ils veulent avant tout transmettre des valeurs. Ces collaborations nous ont amenés à découvrir des outils de production vraiment uniques en leur genre. On a pu aussi constater qu’en matière de RSE, les entreprises du réseau bio ont en fait 10 ou 20 ans d’avance sur les acteurs du conventionnel. Je trouve qu’on n’en parle pas assez. Ecolive a énormément appris au contact de ces acteurs.
CB – Comment s’est organisée votre société durant le confinement ?
GG – Nos équipes ont fait preuve de beaucoup d’agilité pour s’adapter aux contraintes liées à la crise sanitaire. Confinement oblige, on n’a pas pu assurer les visites en magasins qui prennent pourtant de plus en plus d’importance dans nos activités. La mission d’Ecolive est d’accompagner les marques qui souhaitent se développer dans les magasins bio. Au-delà de l’étape du référencement qui constitue notre activité première, notre métier consiste aussi à former les personnels en magasins sur la philosophie ou encore l’histoire des marques. C’est important pour les équipes sur le terrain d’avoir ces informations en plus de celles qui leur sont transmises soient par le siège, soit par le grossiste.
CB – Dans quelle mesure la crise du Covid-19 a impacté vos résultats ?
GG – Quand tu perds huit semaines, et bien… tu perds huit semaines ! Tout le monde joue le jeu et on a lissé notre planning en partant du principe que ce qui n’a pas été fait pendant le temps du confinement le sera sur le restant de l’année. Même si le report de juin à septembre des lancements de gammes ou des promotions occasionnent quelques perturbations, la bonne nouvelle c’est qu’on est suffisamment staffés pour absorber le surcroît de travail. Le but, maintenant qu’on est libre de nos mouvements, c’est de se mobiliser et de préparer 2021 pour que la crise et les contraintes qu’elle a générées soient derrière nous le plus vite possible.
CB – Quel avenir pour Ecolive ?
GG – Ce qu’on a mis dix ans à faire, on va continuer à le développer mais on va aller plus vite sur notre cœur de métier. Ça veut dire être toujours plus sélectif sur les marques que l’on représente. Et surtout rester fidèle au principe de ne représenter qu’une marque par catégorie. On est aujourd’hui présent en France et en Allemagne. Notre but est d’étendre nos activités à d’autres pays, le Benelux en premier lieu, à l’horizon 2021, puis l’Autriche, l’Espagne ou encore l’Italie. Maintenant qu’Ecolive a fait ses preuves sur le marché français et allemand, notre volonté est clairement d’étendre nos activités à un plus grand nombre de producteurs et de territoires.