« Notre objectif est d’arriver à 50 points de vente en 2025 »

15 décembre 2020 - Erwan Le Fur

C’est en 2006 que Bertrand Pérot a rejoint Le Grand Panier Bio pour épauler son père, fondateur de l’enseigne en 1997. Ensemble, les natifs du Puy-en-Velay ont développé l’entreprise qui pèse aujourd’hui 26 millions d’euros de chiffre d’affaires et qui comptera près d’une trentaine de magasins à la fin de l’année 2021. Interview.

Circuits Bio – Dans quelle situation se trouve aujourd’hui l’enseigne que vous dirigez ?

Bertrand Pérot – Le réseau se porte bien. Nous bouclerons l’année avec un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros en progression de 30 % par rapport à l’exercice précédente. L’année 2019 a été mouvementée avec trois fermeture de magasins mais la situation s’est stabilisée. On prévoit l’arrivée de sept nouveaux franchisés en 2021 pour autant de magasins en plus de deux ouvertures par des franchisés actuels. C’est le rythme de développement que je souhaite imprimer dans les prochaines années. Notre objectif est d’arriver à 50 points de vente en 2025.

CB – Pouvez-vous en dire plus sur ces nouveaux points de vente ?

BP – Il s’agira de magasins d’une surface comprise entre 300 et 600 m² situés en Bretagne, dans l’Est de la France mais aussi dans le Sud-Est et dans le Sud-Ouest. On prévoit un déploiement assez large autour de notre bassin d’implantation. Notre outil logistique nous permet une gestion au national, je ne souhaite donc pas me limiter à un niveau régional. L’image de l’enseigne est en train de se développer à travers le territoire. Au fil des ouvertures, on s’aperçoit que le concept plaît bien et que les consommateurs sont réceptifs. Pour preuve, on a de plus en plus de demandes de la part d’entrepreneur(e)s qui souhaitent devenir franchisé(e)s de l’enseigne.

CB – Quel modèle de développement souhaitez-vous adopter ?

BP – On privilégie clairement un déploiement en franchise. Certains de nos franchisés peuvent être amenés à reprendre des magasins à leur compte, comme ce fut le cas récemment avec le magasin Croc Nature de Bourg-en-Bresse (01). Ces opérations restent à leur initiative et relèvent de l’opportunité. Pour ce qui est du rythme de notre développement, nous estimons qu’il est essentiel de prendre le temps nécessaire afin d’intégrer nos franchisés dans les meilleures conditions possibles. Il faut qu’on puisse leur proposer une formation et un accompagnement dignes de ce nom. Le Grand Panier Bio souhaite se développer c’est certain, mais de façon réfléchie et maîtrisée.

CB – Vous avez choisi de fonctionner sans plateforme. Pour quelles raisons ?

BP – On a en effet fait le choix de travailler uniquement en direct auprès des fournisseurs. D’abord parce que la logistique c’est un métier. Une centrale pourrait présenter un intérêt si le déploiement de l’enseigne se limitait au niveau régional. Sauf qu’on rayonne sur toute la France avec un delta de plus de 1 000 km entre les magasins les plus éloignés. C’est aussi une volonté de ma part de renforcer les partenariats avec nos fournisseurs historiques. Nos relations sont excellentes et nous sommes très satisfais de l’approvisionnement et de la logistique. Pourquoi changer un dispositif qui fonctionne ?

CB – Quels sont vos atouts pour tenir tête aux plus grosses enseignes spécialisées ?

BP – Ça ne me dérange pas d’être dans la position du petit poucet. Je pense qu’on fait bien notre boulot. Au final, c’est le client notre juge de paix. Si on amène un concept dans lequel il se sent bien et un positionnement prix cohérent, ça fonctionne. On le voit déjà dans nos magasins. Ces bons résultats témoignent de la qualité des équipes qui les animent et de la dynamique commerciale qu’elles insufflent. La bonne gestion du magasin, c’est le point fondamental de la réussite. Je pense également que le caractère familial de l’entreprise est un gage de succès tout comme le fait de n’être adossé à aucun groupe financier.