L’union fait la force ! Laboratoires de Biarritz, Alphanova Sun, Acorelle, Cattier, Biosolis, Bioregena, etc. Au total, neuf marques de solaire bio se sont regroupées en un collectif afin de prendre la parole au sujet des nanoparticules et de rassurer sur l’innocuité de leurs produits. Depuis le 1er janvier 2022, ces acteurs ont décidé collectivement de mentionner la présence de nanoparticules dans leurs listes d’ingrédients, en indiquant le terme « nano » entre crochets dans la liste d’ingrédients, malgré les risques sur la santé associés à ces molécules.
Une méthode qui ne représente pas la réalité
Le but étant de se mettre en conformité avec les recommandations de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette dernière a fait évoluer progressivement depuis 2020 sa façon de mesurer les nanomatériaux et a intensifié petit à petit ses contrôles.
La nouvelle méthode qualifie l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane, les deux filtres solaires autorisés en bio, en tant que nanoparticules. « Nos formules restent inchangées, expose Clémentine Muriel, cheffe d’axe solaire pour le Laboratoire Odysud (marque Acorelle). C’est la méthode de contrôle qui a évolué et qui n’est malheureusement pas représentative de la réalité d’utilisation de nos produits ». En effet, dans les formules, « les filtres se retrouvent sous forme d’agrégats qui restent à la surface de la peau, explique Agnès Castelli, responsable communication scientifique pour les Laboratoires de Biarritz. Or, la méthode de la DGCCRF les modifie en les modifiant mécaniquement avant la mesure ». Ayant pour effet de libérer les nanoparticules.
Des outils à disposition des distributeurs
Dorénavant associées à ces « nano », les marques ont décidé de clamer haut et fort l’innocuité de leurs produits. Pour ce faire, le collectif s’appuie sur l’étude qu’il a commanditée auprès d’un laboratoire indépendant et qui prouve que les filtres ne pénètrent pas dans la peau. « L’idée est de rassurer grâce à ces preuves scientifiques concrètes », expose Agnès Castelli. Les marques prévoient de communiquer aussi bien auprès du grand public que des professionnels.
« Nous mettons des outils à disposition de nos distributeurs afin de répondre aux interrogations des clients en magasin », présente Agnès Castelli. Ceux-ci pourraient être plus demandeurs sur ce sujet qui était jusqu’à présent peu abordé. À date, « seules les personnes averties nous questionnent au sujet des nanoparticules », confirme Magali Hérisson, responsable marketing et communication pour Alphanova. Pas de quoi inquiéter les marques, donc, qui continuent de s’appuyer sur la confiance que le label AB inspire aux consommateurs.