Le spécialiste des glaces bio Terre Adélice change de gouvernance

4 juillet 2023 - Léa Lesurf

Mélaine Laval, la fille et nièce des frères fondateurs de Terre Adélice, Bertrand et Xavier Rousselle, vient d’être nommée à la direction générale de la société. Elle succède à son mari, Bastien Laval, arrivé un an plus tôt et qui prend quant à lui la présidence de l’entreprise spécialiste des glaces bio en France. Le couple entend s'inscrire dans la continuité de la vision impulsée par ses créateurs et continue de travailler sur la simplification des recettes et la relocalisation du sourcing.

Terre Adélice compte aujourd’hui une trentaine de salariés.

C’est officiel depuis l’assemblée générale du 2 juin dernier. Mélaine Laval, la fille et nièce des frères fondateurs de Terre Adélice, Bertrand et Xavier Rousselle, vient d’être nommée à la direction générale de la société. Elle succède à son mari, Bastien Laval, arrivé un an plus tôt et qui prend quant à lui la présidence de l’entreprise spécialiste des glaces bio en France, implantée à Saint-Sauveur-de-Montagut-en-Ardèche (07).

La saga familiale se poursuit dans la continuité

Ce changement de gouvernance s’inscrit dans le cadre du départ à la retraite des deux fondateurs. Un départ d’ores-et-déjà anticipé début 2022 avec l’entrée du groupe Sabaton, spécialiste ardéchois de la transformation des marrons, à hauteur de 30 % du capital de Terre Adélice. Aux côtés de ce nouvel associé avec qui Terre Adélice partage des valeurs communes, la famille Rousselle demeure l’actionnaire majoritaire. Le reste du capital étant dédié à l’actionnariat salarié. « Ce rapprochement est fait en bonne intelligence. Il nous permet de partager nos expériences et nos bonnes pratiques », assure Bastien Laval.
Le couple de trentenaires entend ainsi s’inscrire dans la continuité de la vision impulsée par les fondateurs. « La force de Terre Adélice est d’être une entreprise artisanale qui a toujours axé sa stratégie sur la qualité et le goût et qui est engagée depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable », revendique le jeune dirigeant qui a fait ses armes durant plus d’une décennie à des postes opérationnels chez Danone. Une stratégie que Mélaine connaît également sur le bout des doigts, ayant suivi la saga familiale en parallèle de sa carrière d’ingénieure chez EDF.

Distribuée dans plus de 1 000 magasins bio

Créée en 1996, la société a dépassé les sept millions d’euros de chiffres d’affaires en 2022, dont un tiers dans le réseau spécialisé. « Aujourd’hui, nous livrons environ 500 magasins bio en direct et 700 autres par l’intermédiaire des grossistes », détaille Bastien Laval. Une belle dynamique de distribution qui a permis de hisser la marque ardéchoise parmi le top des ventes du réseau.
Ce circuit a néanmoins été chahuté ces derniers mois. « En période inflationniste, les achats plaisir comme les glaces sont davantage impactés que les produits du fond de placard, reconnaît Bastien Laval. Par ailleurs, l’entreprise a subi comme d’autres la baisse de la fréquentation des magasins bio ». En effet, selon les données de Biotopia Insight, les ventes de glaces ont chuté de 15 % sur un an. Quand bien même elles ont mieux résisté que la catégorie des surgelés dans son ensemble.
Pas question néanmoins de baisser les bras. Pour redonner un souffle à la catégorie en magasin bio, Terre Adélice, qui est labellisée BioEntrepriseDurable depuis 2019, mise sur la qualité et les engagements sociaux et environnementaux de sa marque. Pionnier sur l’écoconception des emballages avec le lancement, dès 2008, d’un contenant en carton d’une seule pièce, le fabricant poursuit le vaste chantier de la simplification des recettes et de la relocalisation de son sourcing.

Travail sur les recettes et le management participatif

« Nous souhaitons proposer des listes d’ingrédients aussi courtes que possible avec des matières premières locales et naturelles », explique Bastien Laval. Aujourd’hui, 60 % de ses ingrédients proviennent d’un approvisionnement régional. Autre chantier en cours, celui du management participatif. Ce nouveau mode d’organisation, très structuré, remet le dialogue au coeur de la gouvernance et permet de « donner un maximum d’autonomie aux équipes dans la prise de décision », explique le dirigeant. La relève semble assurée.