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La sève de bouleau fait le plein d'énergie

9 mars 2022 - Magali MONNIER

Le marché de la sève de boulot s’oriente vers une diversification avec des cures d’automne, des recettes aromatisées et des petits formats. Tous les moyens sont bons pour satisfaire les puristes de la cure détox tout en séduisant une cible plus jeune.

La saison des cures de sève de boulot est sur le point de s’ouvrir. La vente de cet elixir, très prisé des clients de magasins bio, connaît ces dernières années « une croissance tranquille », rapporte Bernard Reynier co-gérant de l’entreprise Gayral-Reynier, actif sur le marché depuis 1980.

Une conservation à température ambiante

Chahutée en 2020 par le premier confinement qui a débuté en pleine saison de cure, « l’activité est bien repartie en 2021 », décrit Cécile Picot, gérante de la société Vegetal Waters créée en 2006 et propriétaire de la marque éponyme. L’entrepreneure se dit satisfaite de son année malgré le contexte de crise sanitaire, loin d’être propice à la détox.

L’incertitude liée à la crise sanitaire n’a pas empêché les principaux acteurs du segment de continuer à développer la catégorie en poussant, par exemple, la cure automnale. Cette consommation tardive de sève de bouleau, récoltée fraiche uniquement en mars-avril, est rendue possible via des procédés comme la pasteurisation et l’ajout de jus de citron en guise de conservateur. La durée de vie du produit est ainsi rallongée, et ce, même à température ambiante.

Les plus jeunes dans le viseur

« Le gros du marché est vendu au printemps car les clients l’attendent. En automne, il y a besoin d’un accompagnement en magasin avec, par exemple, un naturopathe », explique Cécile Picot. Vegetal Waters propose des recettes lactofermentées qui se conservent aussi dans la durée et qui contiennent en plus des probiotiques. « Bénéfiques pour la flore intestinale, ils boostent l’immunité. Selon Cécile Picot, c’est l’idéal pour une cure automnale ».

Gayral-Reynier souhaite pour sa part développer un marché différent de celui des cures classiques. Il s’attaque ainsi au snacking et aux « boissons plaisir » avec, entre autres, sa préparation historique de sève au jus d’argousier en bouteille verre de 25 cl. « L’objectif est de démocratiser la consommation de sève de bouleau et de séduire une clientèle rajeunie qui n’est pas encore adepte des cures plus contraignantes », explique le dirigeant.

Des briques au design tendance

Dans la même lignée, Minérasève, récoltant distribué dans l’est de la France, a lancé Sève Ice à l’été 2021, une gamme d’infusions à base de sève de bouleau fermentée au format 25 cl. Autre exemple avec la marque Mé-Mé dont les recettes contiennent au moins 97 % de sève, du thé vert matcha et du moût de raisin pour le goût sucré. Elles sont vendues en brique carton d’un litre et 33 cl avec un design tendance.

Des codes qui s’éloignent de l’univers habituel de la sève de bouleau en cure, généralement présentée en bag in box. Un déploiement salutaire, selon Caroline Liault, fondatrice de Mé-Mé, car au final « plus on parlera de la sève de bouleau, mieux ce sera pour la dynamique de marché » !