La nouvelle huile de tournesol Quintesens est proposée au prix conseillé de 6,45 € le litre.

Biofuture remet le couvert ! Après avoir lancé son huile d’olive Quintesens en brique carton (format un litre) en partenariat avec Biocoop en 2017, la société basée à Venelles (13) étend cet éco-emballage à l’huile de tournesol, là encore en format un litre.

L’emballage multi couches de cette nouvelle référence est composé à 72 % de carton qui confère à l’ensemble sa solidité et sa rigidité. Le polyéthylène (23 % du poids de l’emballage) au contact de l’huile à l’intérieur du contenant assure l’étanchéité de la brique et à l’extérieur, la protection du conditionnement. Sébastien Loctin espère que le plastique sera biosourcé d’ici à 18 mois. Quant à l’aluminium (5%), il agit comme une barrière contre la lumière et l’oxygène.

Un emballage plus éco-responsable

Pourquoi ce changement ? « On a fait le choix de la brique carton parce que cet emballage génère trois fois moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’une bouteille en verre, explique Sébastien Loctin, fondateur de Biofuture. Appliquée aux grosses rotations du marché de l’huile, la substitution du verre par le carton pourrait avoir un impact conséquent sur la réduction de nos émissions. Dans un contexte mondial de réchauffement climatique, chaque petit geste compte. ».

L’emballage en plus d’être 100 % recyclable est issu à plus de 80 % de matériaux renouvelables. Il est incassable et surtout, il est beaucoup moins lourd qu’une bouteille en verre. « La brique d’un litre pèse 40 g contre environ 450 g pour un contenant équivalent en verre, pointe Sébastien Loctin. C’est dix fois moins de poids à transporter inutilement ».

Haro sur les émissions de CO2

Sans compter que ces emballages cartons sortent de l’usine en bobine de 72 000 unités, ce qui permet de transporter 17 fois plus de contenants par rapport aux bouteilles en verre. C’est autant de camions en moins sur les routes. Biofuture estime, analyse de cycle de vie à l’appui, que l’utilisation de ce nouvel emballage permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports d’environ 250 tonnes par an sur la base d’une production de 20 millions de litres distribués dans un rayon de 800 kilomètres.

« On souhaite démocratiser encore un peu plus cet emballage en investissant un autre segment à forte rotation », explique l’entrepreneur pour qui cette innovation aura d’autant plus d’impact écologique que sa diffusion sera large. C’est pourquoi Biofuture s’est rapproché des leaders que sont Biocoop et Naturalia pour ce lancement. Naturéo, L’Eau Vive et Greenweez ont également annoncé leur intention de suivre. Cette huile de tournesol (origine France) nouvelle génération débarquera dès le mois de mai en magasins.

Un nouvel usage qui s’impose

En 2017, les consommateurs ont réservé un accueil plutôt timide à l’huile d’olive en brique carton. « Les ventes ont tardé à décoller. L’huile d’olive et le verre sont intimement associés dans l’esprit des Français. Dès qu’on casse un référent culturel, on a beau dire qu’écologiquement on fait mieux, que c’est plus léger, incassable et entièrement recyclable, ce n’est pas évident de lutter contre les habitudes des clients. Il faut du temps et beaucoup de pédagogie ».

La greffe a fini par prendre. En 2019 et en 2020, les ventes d’huile d’olive d’un litre estampillée Quintesens ont progressé de plus de 50 % par an. La preuve qu’en magasins bio, les consommateurs savent reconnaître l’intérêt d’une innovation si celle-ci s’avère effectivement plus vertueuse pour l’environnement. Gageons que le nouvel emballage que lance la société Biofuture saura également rencontrer son public.

Retrouvez notre Grand Angle consacré à l’emballage dans le quatrième numéro de Circuits Bio (février mars 2021), disponible à l’achat sur la boutique en ligne des Editions du Boisbaudry.