Voici un bel exemple de co-construction et de relocalisation de filière en France intégrant tous les maillons de la chaîne. Face à la demande croissante de céréales floconnées sur le marché du petit-déjeuner et à la capacité insuffisante de floconnage sur le territoire, six acteurs du marché spécialisé bio ont décidé d’investir ensemble dans une usine spécialisée dans le floconnage 100 % bio et sans gluten, baptisée Avena Bio.
Des contrats pluriannuels et des prix garantis
Les six associés sont des acteurs 100 % bio, bien connus du réseau spécialisé. Il s’agit, pour l’amont, des trois coopératives céréalières, Cocebi basée à Nitry dans l’Yonne (89), Probiolor à Vézelise en Meurthe-et-Moselle (54) et Biocer à Plessis-Grohan dans l’Eure (27) en Normandie. Pour l’aval, on retrouve deux fabricants phares du secteur, Céréco, filiale du groupe Olga (ex-Triballat-Noyal), Favrichon et Vignon (groupe Organic Stories) ainsi que la coopérative Biocoop.
« L’ambition de ce projet est de réunir en amont les coopératives de producteurs, en aval les transformateurs et la distribution spécialisée, dans une filière française équitable de production et distribution de céréales bio pour le petit-déjeuner », affirme les nouveaux associés. En tant que filière équitable, cette démarche entend mettre en place des contrats de long terme entre les différents acteurs, permettant la juste rémunération tout au long de la filière. Une certification de l’usine sous le label Bio Equitable en France est prévue.
Mise en service à l’automne 2023
La future société, dont la mise en service est prévue à l’automne 2023, sera basée à Nitry dans l’Yonne, sur une parcelle attenante au site de la coopérative Cocebi, actionnaire majoritaire du projet avec plus de 36 % du capital. Sept millions d’euros ont été nécessaires à cet investissement.
Sa fonction principale sera la transformation en flocons ou en farine des gruaux d’avoine, mais également de légumineuses ou d’autres céréales sans gluten. D’autres outils permettront la cuisson vapeur, l’aplatissage le séchage, le tamisage et enfin le conditionnement. Au total, huit emplois temps plein directs et indirects vont être créés pour ce projet. Les associés envisagent de produire environ 4 000 tonnes de flocons d’ici 2027.