L’Eau Vive en procédure de sauvegarde
Le distributeur isérois a annoncé le 16 juin avoir placé en procédure de sauvegarde une vingtaine de magasins en propre. Propriétaire de l'enseigne familiale depuis 2000, Didier Cotte reprend les commandes, tandis que son fils, Baptiste, dirigeant depuis 2021, quitte l'entreprise.
A peine un mois après avoir mis un terme à l’activité de sa plateforme logistique, L’Eau Vive a annoncé le 16 juin par voie de communiqué l’ouverture d’une procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Grenoble pour 23 magasins en propre sur les 27 que comptent désormais son parc. Les magasins de Pontarlier, Besançon (25) et Dijon (21), récemment rachetés à un franchisé et en bonne santé financière échappent à la procédure de sauvegarde.
Les magasins franchisés non concernés
Le point de vente de Saint-Étienne (42) fait quant à lui l’objet d’un redressement judiciaire, afin de « laisser le temps nécessaire à l’enseigne pour trouver un repreneur », indique le groupe. Tout récemment L’Eau Vive a par ailleurs fermé deux unités à Albertville (73) et Grenoble (38), un des points de vente historique de l’enseigne. Le distributeur prévoit de clôturer prochainement celui de Chambéry (73). « C’est clairement une page qui se tourne », convient Didier Cotte président du groupe, propriétaire de l’Eau Vive depuis juillet 2000.
Ces décisions, l’enseigne a été contrainte de les prendre en raison « d’un contexte marché très défavorable et une conjoncture inédite », peut-on lire dans son communiqué. A l’instar du réseau NaturéO, qui a dû lui aussi se résoudre le 10 mai dernier à placer l’ensemble des magasins de son parc en procédure de sauvegarde, L’Eau Vive dispose désormais de six mois pour redresser la barre. Pendant cette période, les créances des 23 magasins sont gelées. A noter que les franchisés (une vingtaine de points de vente), juridiquement indépendants, ne sont pas concernées par la procédure.
Densification du parc et travail sur l’offre
Comment L’Eau Vive entend retrouver le chemin de la croissance ? Sollicité sur le sujet, Didier Cotte évoque deux pistes principales. La première témoigne de l’ambition de l’enseigne qui souhaite en priorité redensifier son parc. « Le réseau est inquiet et on doit se donner les moyens de le rassurer. On espère dans les six mois convaincre une trentaine de magasins de l’intérêt qu’ils auraient à rejoindre notre bannière ». Pour ce faire, le groupe est accompagné par un cabinet spécialisé de longue date dans le secteur de la bio, chargé de l’aider à identifier d’éventuels investisseurs.
L’Eau Vive entend également réaliser un gros travail sur son offre et son merchandising pour répondre de façon plus pertinente aux demandes du marché. « Notre souhait, c’est d’assurer la pérennité de l’enseigne », lance Didier Cotte. Les négociations avec les fournisseurs vont bon train, assure le président du groupe, qui ne souhaite pour le moment pas donner plus de précisions sur ses intentions en matière d’assortiment. Autre annonce importante, le départ vers de nouveaux horizons de Baptiste Cotte, fils de Didier Cotte, auquel ce dernier avait confié la direction de l’entreprise en 2021.