Biocoop vise les 14 points de vente dans la capitale bretonne en 2021
La déclinaison rennaise de l’enseigne Biocoop prévoit d’ouvrir cinq nouveaux magasins en 2021, pour atteindre un total de 14 points de vente dans l’agglomération bretonne. Scarabée mise sur des unités de taille modeste implantées jusque dans les quartiers populaires. Circuits Bio a rencontré Isabelle Baur, présidente du directoire de la coopérative de consommateurs.
Le bail est signé, l’autorisation préalable de travaux également. Dans quelques semaines, Scarabée Biocoop ouvrira un dixième magasin Place de Bretagne à Rennes où l’enseigne est implantée depuis 1983. « Il y a encore pas mal de travaux, explique Isabelle Baur, présidente du directoire de la coopérative. L’ouverture aura lieu dans le courant du mois de mars ».
Situé en plein centre-ville, le nouveau point de vente occupera une surface de 140 m² et fera la part belle à l’offre en vrac. « C’est l’un des axes clés de notre développement dans les prochaines années », précise-t-elle. Une autre ouverture est prévue le 19 avril dans le quartier populaire du Blosne au sein du Quadri, un bâtiment fraîchement sorti de terre dédié aux acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Vers une politique tarifaire adaptée
Avec ce onzième magasin d’une surface de 240 m², la déclinaison rennaise du premier réseau spécialisé en France fait le pari d’apporter la bio à une catégorie de consommateurs moins fortunés que sa clientèle historique. « C’est un vrai challenge », convient Isabelle Baur. Pour y parvenir, la coopérative n’exclut pas de mettre en place un système de péréquation entre ses différents points de vente.
« Aujourd’hui, tous nos produits sont vendus au même prix quel que soit le lieu d’achat. A terme on peut imaginer que cette politique soit remise en cause afin de proposer des tarifs plus attractifs sur des gammes ciblées dans des magasins comme celui du Blosne ». La réflexion sur le sujet n’est toutefois pas aboutie, prévient Isabelle Baur. Ce pari de la démocratisation, elle entend aussi le tenir en s’appuyant sur l’offre en vrac, par nature moins dispendieuse.
La politique d’extension du parc va se poursuivre dans la capitale bretonne. La coopérative prévoit de privilégier les petites unités de proximité. Pourquoi ce choix ? « Parce qu’on pense que les consommateurs n’en peuvent plus de pousser leurs chariots dans des magasins de plusieurs milliers de mètres carrés », répond Isabelle Baur. L’enseigne annonce déjà deux autres ouvertures en 2021 et une troisième au début de l’année suivante. Elle comptera alors 14 magasins dans la capitale bretonne où les autres spécialistes sont absents à l’exception d’un Naturalia, un Biomonde et un indépendant.
Une stratégie qui mise sur la différenciation
La croissance du parc est une volonté également affichée par le siège national de l’enseigne qui prévoit l’an prochain 70 à 80 nouvelles ouvertures sur l’ensemble du territoire. Ce développement vise en même temps à démocratiser l’accès aux produits issus de l’agriculture biologique et à booster la production de matières premières obtenues dans des conditions respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. Isabelle Baur y tient : « A chaque nouveau mètre carré de magasin correspond la création d’un hectare de surface agricole cultivée en bio ».
Pour assoir ce développement, Scarabée mise sur la différenciation par rapport à l’offre présente en grande distribution. C’est ainsi qu’en plus du vrac, l’enseigne souhaite élargir substantiellement l’assortiment de produits cosmétiques et d’entretiens solides, peu ou pas emballés. Pour Isabelle Baur, il est enfin essentiel que les nouveaux points de vente Scarabée proposent, autant que faire se peut, un rayon boucherie-charcuterie ainsi qu’une offre de fromages à la coupe. Une pierre dans le jardin de la proxi conventionnelle.