Bio c’ Bon : le Groupe Zouari met la concurrence sous pression
Le Groupe Zouari a adressé mardi 13 octobre une nouvelle missive aux salariés de Bio c’ Bon afin de présenter plus en détail son projet de reprise et leur faire part des évolutions qu’il souhaite y apporter. Cette fois-ci, c’est Gilles Piquet-Pellorce en personne qui a pris la plume.
Le Groupe Zouari a adressé mardi 13 octobre une nouvelle missive aux salariés de Bio c’ Bon afin de présenter plus en détail son projet de reprise et leur faire part des évolutions qu’il souhaite y apporter. Cette fois-ci, c’est Gilles Piquet-Pellorce en personne qui a pris la plume.
Après avoir rencontré les membres du Comité social et économique et évoqué avec eux le projet de reprise, le Groupe Zouari annonce avoir revu sa copie. « Les nombreux échanges que nous avons eus avec certains d’entre vous, explique Gilles Piquet-Pellorce, désigné par le Groupe pour prendre les commandes de Bio c’ Bon, nous ont poussé à affiner la proposition initiale que nous avons déposée au Tribunal de Commerce ».
Reprise de la totalité des salariés
Le Groupe Zouari ne fait plus dans le détail et annonce qu’il souhaite reprendre la totalité des magasins du parc ainsi que 100 % du personnel des magasins, de la logistique et du pôle administratif. L’activité transport sera elle aussi conservée. Le projet de reprise prévoit de rafraîchir les outils informatiques afin de gagner en efficacité et en confort de travail. « L’investissement global pour pérenniser Bio c’ Bon sera de 70 millions d’euros », annonce celui qui a dirigé Biocoop de 2011 à 2017. Qui dit mieux ?
En interne, la réaction ne s’est pas faite attendre : « Ce qui interpelle le plus, explique un salarié, c'est que le groupe Zouari a été très critique sur la gestion de Bio c’ Bon mais aussi sur la surcapacité du siège et de l'entrepôt. Et d’un coup, ils reprennent tout le monde... y compris des postes stratégiques du Codir (comme le directeur commercial, la directrice des achats, la secrétaire générale...) qui sont jugés responsables de la situation actuelle et décriés en interne ».
Quatre axes de travail prioritaires
Le Groupe Zouari a identifié quatre axes de travail prioritaires afin d’assurer le développement et la pérennité de l’enseigne en dépôt de bilan :
- Repenser la vie en magasins pour qu’ils soient à nouveau accueillants ;
- Revoir l’offre en rayon pour être plus en phase avec les attentes des clients ;
- Mieux organiser la gestion de la logistique pour gagner du temps et de l’énergie ;
- Étendre le réseau en le doublant à moyen terme.
Dans le cas où le Tribunal de commerce de Paris accorderait ses faveurs à ce projet de reprise, Gilles Piquet-Pellorce prévoit d’investir 4,3 millions d’euros sur trois ans afin d’améliorer le confort de travail des salariés et le parcours client.
« S’agissant de l’offre, nous voulons que les fruits et légumes soient autant que possible locaux et de saison, que la gamme de vrac soit plus conséquente et que celle des cosmétiques et compléments alimentaires soit transformée. Nous voulons par ailleurs créer une gamme de produits en marque propre, Bio c’ Bon ».
Doublement du parc en cinq ans
Le projet de reprise dans sa version revisitée, prévoit un doublement de la taille du réseau à l’horizon 2025. Cet agrandissement passerait par des magasins intégrés (+70) et franchisés (+90). Rien de moins… Gilles Piquet-Pellorce n’exclut pas par ailleurs de compléter la couverture nationale de Bio c’ Bon par l’acquisition de magasins et réseaux locaux supplémentaires.
L’intéressé souhaite devenir « l’artisan de la réussite de Bio c’ Bon tant sur le plan financier que social. Je partage avec la Famille Zouari une certaine vision d’un commerce de proximité chaleureux et humain. Mon expertise, la connaissance des valeurs spécifiques du secteur bio et des différents partenaires seront déterminantes pour réussir ce projet de redressement et de développement ».
Le Tribunal de Commerce de Paris statuera sur l’ensemble des propositions le 16 octobre et rendra sa décision dans la foulée.