Bio c’ Bon : Carrefour et Zouari favoris du personnel
Alors que le tribunal de commerce doit examiner les dossiers de reprise de Bio c’ Bon vendredi 16 octobre, Circuits Bio est allé sonder les salariés de l’enseigne sur ce qu’ils pensaient des offres des candidats. D’après un vote en interne, Carrefour et Zouari sont donnés favoris, devant Biocoop.
« En interne, ça se joue clairement entre Carrefour et les Zouari. Biocoop a manqué de finesse dans sa communication auprès des salariés, alors qu'ils ont été très forts dans la presse ! », lance un employé au siège de Bio c’ Bon. Suite au dépôt des offres finalisées mardi 13 octobre, les salariés de l’enseigne placée depuis septembre en redressement judiciaire ont été invités, dès le lendemain, à donner leur avis lors d’un vote organisé par les représentants du personnel. « Les résultats sont assez hétérogènes entre le siège et les magasins. Au final, c'est plutôt Carrefour qui séduit, alors qu'il y a une semaine, les Zouari étaient largement en tête », précise-t-on.
Carrefour, le candidat le plus sérieux
La discrétion a du bon, les moyens aussi. « Carrefour a présenté l’offre la plus solide financièrement, avec un prix de reprise très élevé mais aussi, pour les employés, de nombreux avantages sociaux et de grosses primes pour les reclassements », indique-t-on en interne. Si l’offre d’Alexandre Bompard assure des garanties du côté de l’emploi, certains employés craignent néanmoins d’intégrer un géant de la grande distribution, dont ils ne partagent pas les valeurs.
Zouari, l’offre la plus ambitieuse
En proposant d’assainir et de pérenniser l’enseigne Bio c’ Bon, l’offre initiale du couple Zouari a reçu dès le départ un très bon accueil. Y compris dans la nomination de Gilles Piquet-Pellorce, ex-dirigeant de Biocoop, pour remettre l’entreprise à flot.« Ils ont frappé fort. Néanmoins, ils se sont décrédibilisés auprès des salariés avec leur seconde proposition », explique-t-on. Le choix de conserver 100% de l'entreprise, des magasins et des salariés, en particulier les membres du comité de direction, « jugés responsables de la situation actuelle », fait grincer des dents ceux qui attendent un changement.
Biocoop, le projet le plus éthique
C’était initialement le choix du cœur des équipes, la seule alternative à la grande distribution. « L’enseigne est très appréciée et admirée en interne. Leur offre est ambitieuse, néanmoins elle a manqué de clarté sur le reclassement du personnel », lâche un salarié. Et ce, malgré la proposition finale de Biocoop et de son allié Marcel & Fils de reprendre tous les employés et de créer 200 à 300 postes à court terme. « Exemple sur les 74 postes au siège, il y en a 10 qui seraient reclassés à Rennes et 64 en magasins, mais on ne sait pas qui va où ».