Dans les coulisses de Léa Nature

Le leader français des cosmétiques bio nous a ouvert les portes de son nouveau site de production à Périgny, dans l’agglomération de La Rochelle (17). L’occasion pour Léa Nature de partager avec Circuits Bio ses projets et de réaffirmer ses fortes ambitions sur le marché.

Léa Nature

  • Le bâtiment, qui s’étend sur une surface de 6 500 m², est réparti en trois zones, respectivement pour la production, le laboratoire et le stockage. Tout a été pensé, du revêtement des zones extérieures, en matière « hydroway » qui rend le sol perméable pour lutter contre le ruissellement de l’eau, aux larges verrières pour favoriser la lumière naturelle jusqu’au traitement de l’air. « Nous avons mis en place un système de traitement et de surpression de l’air, afin de souffler l’air filtré des zones blanches vers les zones noires », détaille Franck Dechâtre.

  • Léa Nature, première industrie cosmétique à mettre en place un système de pré-traitement de ses effluents, a investi dans la technologie des biodisques qui grâce à des micro-organismes, permet d’absorber les matières organiques des eaux usées et de réduire de 70 % la charge des effluents. Lesquels sont ensuite évacués vers la station d’épuration de la ville. Les boues sont quant à elles épandues dans les champs voisins en tant qu’engrais organique.

  • Dans la partie fabrication, les matières premières sont contrôlées et pesées avant d’être assemblées. L’automatisation et l’informatisation du process permettent de garantir une traçabilité complète. Le sourcing, au rez de chaussée du nouveau site, fait partie des services clés. « Nous sommes constamment en prospective pour sourcer de nouveaux ingrédients et matériaux. Nous ne nous contentons pas de suivre les demandes du marché », explique Fanny Spriet, directrice de la communication du pôle cosmétique de Léa Nature.

  • La salle de conditionnement est entièrement robotisée, permettant d’améliorer les conditions de travail des techniciens et de les faire monter en compétences dans la conduite des lignes. Précisons que côté packaging, des innovations sont attendues cette année : des tubes en plastique végétal issu de la canne à sucre mais également des éco-recharges 100 % recyclables.

  • Les ventes des marques Natessance et Jonzac ont grimpé de 11 % en 2020 dans le circuit spécialisé, contre 21 % un an plus tôt selon les données internes du groupe. « Nous sommes aujourd’hui distribués dans 2 000 points de vente spécialisés. Nous gagnons une centaine de magasins chaque année », ajoute Fanny Spriet.

 

C’est à une centaine de mètres du siège de Léa Nature à Périgny (17) que Charles Kloboukoff, le pdg du groupe, a installé sa toute nouvelle usine de cosmétiques bio. Pour la bagatelle de 22 millions d’euros, ce déménagement doit permettre au pionnier du secteur de garder sa longueur d’avance sur un marché aujourd'hui âprement bataillé. « Ce pôle regroupe désormais toute l’expertise de Léa Nature dans les cosmétiques », résume Franck Dechâtre, directeur du site, qui nous a accueilli fin 2020.

Inaugurée au printemps 2019, cette usine à la devanture fleurie se veut à la pointe de la technologie, tant du point de vue industriel qu’environnemental. La zone de fabrication a été entièrement automatisée, des assemblages des matières premières au transfert des mélanges jusqu’aux lignes de conditionnement. « Tous nos process sont informatisés, ce qui nous permet de garantir une traçabilité totale. Nous contrôlons la qualité à chaque étape dans les matières premières, les mélanges puis les produits finis conditionnés », assure Franck Dechâtre.

Un bijou de technologie à la française

Léa Nature est allée jusqu’à intégrer sa propre station d’épuration, « une première dans l’industrie cosmétique », souligne le directeur du site. L’installation, fin 2020, de la dernière des neuf lignes de conditionnement et d’un mélangeur de cinq tonnes, clôture l’investissement. La montée en capacité s’est faite progressivement tout au long de l’année, soutenue par l’arrivée d’une vingtaine de nouveaux collaborateurs. « Nous avons produit 20 millions d’unités en 2020 », affirme Franck Dechâtre.

Une production en-deçà des prévisions en raison de la crise sanitaire qui a largement impacté le marché des cosmétiques en France. Pas question pour autant de revoir les ambitions à la baisse. Si l’activité cosmétique ne représente qu’un quart du chiffre d’affaires du géant français de la bio, soit 120 millions d’euros en 2020, elle reste un pilier stratégique de son développement. De 40 millions d’unités attendues pour 2025, Léa Nature espère ainsi atteindre 70 millions d’unités en 2030.