Sondage
Un Français sur quatre prêt à consommer plus responsable après la crise
D’après un sondage réalisé par Opinion Way pour Max Havelaar, la crise sanitaire est l’occasion pour 80 % des Français de changer ses habitudes de consommation pour des achats plus responsables, tels que les produits locaux, bio, équitables ou sans emballage.
En plein confinement, 69 % des Français affirment déjà se tourner vers des achats plus responsables.
La crise sanitaire et alimentaire que nous connaissons pourrait changer les habitudes de consommation des Français. C’est ce que nous enseigne un sondage Opinion Way, réalisé en avril dernier pour l’ONG Max Havelaar. D’après l’étude réalisée le 14 et 15 avril sur un échantillon représentatif de plus de 1 092 individus, un Français sur quatre se dit prêt à changer ses habitudes alimentaires après la crise.
Près d’un français sur trois se tourne vers la bio
Les comportements évoluent déjà durant le confinement. Selon le sondage, si un tiers de la population achète les denrées « disponibles », les deux autres tiers affirment privilégier des achats « responsables ». 45 % des personnes interrogées se tournent aujourd’hui vers les produits locaux ou régionaux, 29 % vers la bio, 14 % vers les produits bio et équitables et 10 % vers les produits équitables. Enfin 15 % des Français privilégient les produits avec moins ou pas d’emballages.
Une alimentation locale et équitable
Plus de la moitié de la population souhaite basculer sur une consommation alimentaire 100 % locale. Les français se montrent en effet soucieux du sort des agriculteurs. Deux tiers d’entre eux estiment qu’ils ne sont pas suffisamment rémunérés.
Ces consommateurs sont néanmoins conscients que certaines denrées ne sont pas cultivées en France et doivent être importées. 75 % des sondés ne pourraient pas se passer de riz, de chocolat (73 %), de café (66 %), d’épices (60 %), de bananes (55 %), de thé (51 %) ou de quinoa (33 %). De fait, l’étude révèle qu’en plein confinement, la quasi-totalité des Français consomment plus ou autant qu’avant certains de ces produits phares du commerce équitable.
Pour Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar, la volonté de consommer local et l’attachement aux produits importés n’est pas contradictoire. « La valeur qui domine c’est la volonté de privilégier une agriculture à taille humaine, proche, territorialisée. Les Français veulent soutenir les producteurs dont ils savent bien que la mondialisation débridée les fragilise », explique-t-il.