Kombuchas et kéfirs de fruits : les premières données conso confirment leur potentiel

8 février 2021 - Léa Lesurf

[Exclusif] D’après une étude réalisée par Kantar en 2020 et commanditée par le Labo Dumoulin, la pénétration des boissons fermentées type kombucha ou kéfir de fruits a doublé l’an passé.

Le phénomène des boissons fermentées, type kombucha et kéfir de fruits, prend de l’ampleur en France. C’est Kantar qui nous l’apprend avec sa toute première étude sur le sujet commanditée par Le Labo Dumoulin, société alsacienne pionnière du kéfir de fruits. D’après le panéliste, les boissons fermentées ont capté 200 000 foyers acheteurs l’an passé dans l’Hexagone, ce qui représente un taux de pénétration de 0,8 %.

Un marché de niche

Cette part, si elle reste minime au regard des autres catégories de boissons telles que les jus ou les sodas, a néanmoins doublé entre 2019 et 2020. Signe de l’intérêt que les consommateurs portent à ces boissons fermentées. « Il y a eu l’an passé une prise de conscience grandissante autour du bien-manger et des aliments fermentés », analyse Aurélien Fabas, co-fondateur du Labo Dumoulin avec Sylvie et Pascal Dumoulin.

La société alsacienne, dont les produits sont présents dans les catalogues de Vitafrais, de Biodis et de Biocash, peut attester de cet engouement. En moins d’un an, sa gamme de kéfir de fruits s’est écoulée à 150 000 bouteilles dans 400 points de vente en France, dont Biocoop et Naturalia dans l’est de la France, Les Nouveaux Robinson en région parisienne, Les Marchés de Léopold, L’Eau Vive et Greenweez au national ainsi que de nombreux indépendants.

Des gros acheteurs de produits AB

Dans le détail, les kombuchas touchent 0,7 % des foyers français et les kéfirs 0,2 %, une partie des consommateurs mixant les deux boissons. Selon Kantar toujours, les individus entre 35 et 49 ans, vivant seuls, en agglomération parisienne et avec un budget plutôt aisé, constituent une large part des acheteurs de boissons fermentées.

Autre enseignement de cette étude : les consommateurs de kombuchas et de kéfirs comptent parmi les plus gros acheteurs de produits bio en France. Ils dépensent en effet un montant quatre fois plus élevé dans les denrées estampillées AB que la moyenne des adeptes de produits bio. « Il y a pour les distributeurs, un enjeu de recrutement et de fidélisation sur ces profils », avance Aurélien Fabas.

Conscient du potentiel de ces boissons, en tant qu’alternatives saines et naturelles aux sodas, l’entrepreneur entend donner davantage de visibilité à sa gamme de kéfir de fruits cette année. Selon lui, « la diversification des marques, des formats et des parfums sont autant de leviers pour démocratiser la consommation des boissons fermentées ».