Le soufflé est retombé ! Après plusieurs années de croissance, les ventes de produits bio en grande distribution sont à la peine et baissent de 4,9 % sur une année arrêtée à début juillet 2022 selon les données de NielsenIQ relayées par nos confrères de Linéaires.
Sur les six premiers mois de l’année, la chute s’élève même à 5,6 % par rapport au premier semestre 2021. Un recul néanmoins moins fort qu’en circuits spécialisés bio où la décroissance atteint 15 % sur la même période d’après Biotopia Insight (lire ici pour nos abonnés).
Le rayon frais en difficulté
Avec un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros en GMS sur un an, les produits de grande consommation et frais libre-service (PGC-FLS) labellisés AB pèsent 4,9 % des ventes en grande distribution, soit 0,2 point de moins par rapport à l’année passée.
Dans le détail, les produits frais, qui représentent 39 % du CA des PGC-FLS bio, affichent la plus forte baisse, à hauteur de 8,1 %. L’épicerie, premier segment de la bio en GMS avec 44 % des ventes, recule de 3,7 %, l’épicerie salée (- 5,1 %) présentant plus de difficulté que l’épicerie sucrée (- 2,8 %).
De leurs côtés, les liquides et le surgelé, en décroissance respective de 2,5 % et 1,8 %, bénéficient néanmoins du dynamisme des alcools bio (+ 2,4 %) et des surgelés salés (+ 1,6 %).
L’hygiène-beauté et l’entretien en croissance
Ces derniers ne sont pas les seuls à afficher une progression en grande distribution. Le marché de l’hygiène-beauté et de l’entretien, qui pèse 360 millions d’euros, profite d’une belle croissance (+ 4,2 %). Au sein de la première catégorie, les segments de l’hygiène féminine et intime (+ 27 %), du maquillage (+ 19 %) et des déodorants (+ 14 %) comptent parmi ceux affichant les plus fortes hausses. Le capillaire, les savons et gels douche, ainsi que les produits dentaires sont également, dans une moindre mesure, en progression (respectivement + 5,0 %, + 4,4 % et + 3,2 %).