Des ventes en baisse de 12 % sur le second trimestre
Dévoilés à Natexpo en octobre à Paris, les derniers chiffres du panéliste Biotopia confirment la tendance baissière constatée sur le terrain, dans les magasins bio. Trois tendances sont à retenir sur 2021.
Des ventes en baisse sur le deuxième et troisième trimestre
Loïc Danel, directeur de Biotopia Insight présent au salon Natexpo, confirme la tendance baissière observée par nombre de distributeurs et de fabricants du réseau spécialisé depuis mai et la fin du confinement. Selon les estimations du panéliste, les ventes en magasin bio auraient chuté de 12 % au second trimestre 2021 par rapport à la même période un an plus tôt, puis de 3 % au troisième trimestre.
Ce recul s’avère assez logique vu l’historique de 2020, année où le réseau spécialisé a enregistré tous les records et plus de 4,5 milliards de chiffre d’affaires. De fait, les chiffres 2021 restent à la hausse par rapport à 2019.
Le panier moyen progresse, la fréquence d’achat diminue
La structure des paniers évolue également. En magasin bio, le prix moyen s’établit à 42 euros sur les douze mois arrêtés à septembre 2021, soit tout de même 6 euros de plus qu’en 2019. Par ailleurs, le nombre de paniers inférieurs à 20 euros diminuent. « Les consommateurs bio utilisent moins les magasins bio pour faire du réassort », explique Loïc Danel.
La fréquence d’achats a quant à elle faiblit par rapport à 2019. Les consommateurs se rendent en moyenne 26 fois par an en magasin bio (contre 28 fois en 2019). Les fruits et légumes font partie des catégories les plus touchées par la baisse des ventes. Un mauvais signe d’après l’expert, qui rappelle que ce rayon fait partie des marqueurs du réseau spécialisé.
Le vrac, le local et le web montent en puissance
Autre point d’attention, l’hémorragie des achats reprend face à la GMS, mais pas seulement. « La mixité d’achat avec les autres circuits est de plus en plus forte », assure Loïc Danel. Les épiceries vrac, les magasins de produits locaux ainsi que les sites web montent en puissance.
Le e-commerce semble par ailleurs s’installer durablement dans les habitudes des consommateurs français de produits issus de l’agriculture biologique. Les ventes on-line représentent 6 % du marché du réseau spécialisé (site marchand des magasins bio et pure player bio), soit deux points de plus en deux ans. Près d’un consommateur bio sur cinq (18 %) a acheté en ligne cette année, versus 13 % en 2019.