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Covid-19 : 35 % des consommateurs en magasins bio ont changé de lieu d’achat
Circuits Bio publie les résultats d’une étude menée en plein confinement, la première semaine d’avril par le panéliste Biotopia auprès d’un échantillon d’environ 1 600 acheteurs réguliers de produits bio. Focus sur les changements de comportements et les observations de cette catégorie de consommateurs.
Biotopia, une société spécialisée dans la data conso et marketing en réseau bio a réalisé du 3 au 10 avril une enquête afin de mieux comprendre les comportements des consommateurs de produits bio face à la crise sanitaire. Pour ce faire, Biotopia a sollicité les Françaises et les Français participant à son panel ainsi que les abonnés à son média en ligne Bio à la Une.
Plus de 1 600 personnes réparties sur le territoire, consommatrices régulières de produits issus de l’agriculture biologique, ont répondu au questionnaire élaboré par les équipes de Biotopia. Près de 1 100 participants à cette étude fréquentent des magasins bio pour leurs achats. Environ 500 préfèrent quant à eux faire leurs emplettes via un autre circuit (grande surface, drive, producteurs en direct, etc.)
Fuite vers les grandes surfaces
Les consommateurs habitués des magasins bio ont-ils changé de lieu d’achat depuis le début de la crise ? C’est la première question posée par Biotopia. La réponse est clairement oui : plus d’un tiers des personnes interrogées ont indiqué avoir reporté leurs achats en grande surface principalement (56%) soit en magasin (38%) soit via le drive (18%). Plus de 13 % se sont pour leur part tournés vers les sites spécialisés en produits bio (Aurore Market, Greenweez ou encore La Fourche).
Ruptures constatées en magasins
Autre enseignement de cette enquête : sept consommateurs de produits bio sur dix rapportent avoir été confrontés à des ruptures en magasin lors de leurs achats en enseigne spécialisée ou en grande surface. Ce taux est de 68% dans l’échantillon constitué de personnes fréquentant préférentiellement des magasins bio et qui n’ont pas changé d’habitude pendant la crise.
Les segments les plus touchés
Pâtes, riz, semoule, œufs, farine ou encore fromages… L’épicerie et le frais sont les deux segments les plus touchés par ces ruptures. Les féculents et les œufs arrivent en tête des produits qui brillent par leur absence dans les magasins spécialisés. A l’inverse, les consommateurs sont beaucoup moins nombreux à rapporter des cas de rupture dans les rayons hygiène corporelle, boucherie charcuterie ou encore entretien ménager.