Les ventes de compléments alimentaires ont progressé en France de 3 % pour s’établir à 2,58 milliards d’euros, selon une étude publié lundi 17 avril par le Synadiet, le syndicat représentant le secteur. Les circuits de la pharmacie (+ 9 %) et de la parapharmacie (+ 7 %) affichent les plus fortes augmentations. La grande distribution et les magasins bio voient en revanche leurs résultats reculer de 5 et de 13 % respectivement. Sur ce dernier circuit, la diminution est comparable au recul global du marché (- 12 % selon Biotopia Insight).
Hausse des consommateurs réguliers de compléments
Avec près d’1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires (CA), le réseau officinal reste et de loin le principal canal de distribution des compléments alimentaires, devant la vente directe (266 M€), la grande distribution (203,5 M€), les magasins bio (202,8 M€), l’e-commerce (202 M€) ou encore les parapharmacies (122 M€). « Malgré un contexte économique en mutation, indique-t-on au Synadiet, le secteur fait preuve de résilience. Son ancrage dans les habitudes de santé des Français lui permet de continuer à croître ».
D’après une étude Harris Interactive commandée par le syndicat et publiée en même temps que ses chiffres, 59 % des Français consomment des compléments alimentaires et 44 % des Français sont des adeptes réguliers (plusieurs fois par an). « La hausse significative de ces consommateurs réguliers (+ 7 points en deux ans) témoigne de la place prise par le complément alimentaire dans les habitudes des Français », se félicite le Synadiet.
La caution santé en soutien des ventes en officine
Les différences de performance au sein des différents canaux de distribution s’expliquent par la conjoncture de chacun de ces circuits, explique le Synadiet qui pointe la baisse du trafic dans les circuits alimentaires touchés par l’inflation ou encore le retour au calme après plusieurs années de forte hausse pour la vente en ligne. « A l’inverse, la pharmacie, circuit de référence en matière de santé, dont la mission s’est renforcée ses dernières années, est encore stimulée en 2022 avec un trafic officinal tiré notamment par le retour des pathologies hivernales ».
La vitalité et l’immunité sont les deux indications qui contribuent le plus fortement (+ 16 % des ventes) à la croissance dans ce circuit. Ce même segment est en grande souffrance dans le réseau spécialisé bio, avec un chiffre d’affaire d’environ 55 M€, en recul de 16 % par rapport à 2021. En grande distribution, ce sont les compléments à visée minceur qui plombent les ventes avec une chute de plus de 17 % (54,5 M€). Dans les parapharmacies, enfin, la croissance est portée par les segments de la beauté (+ 17,7 % à 23,6 M€), du stress et du sommeil (+ 16,4 % à 20 M€).